L'épreuve des patous
Étape #25
Durée 5h46 |
KM 20.15 |
Col 3 |
Difficulté Moyenne |
Départ: Roya
Arrivée: Refuge de Longon
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Aujourd’hui, c’était chaud! On m’avait prévenu plusieurs fois dans divers gîtes: fais attention au patous! C’est sûrement un des plus gros danger que tu vas pouvoir rencontrer en chemin! Mais au fait, c’est quoi un patou, cette créature qui semble terroriser tant de randonneurs?
Un patou, c’est un chien. Un chien de berger que l’on appelle également "Chien de montagne des Pyrénées". Ce chiant imposant, souvent blanc comme neige et avec une frimousse plutôt adorable, surveille les troupeaux de moutons, principalement contre les loups. Généralement élevé au sein même du troupeau, il le gardera farouchement et aboiera quiconque s’approchera de trop près, voir pire..
Après une bonne heure de marche après être parti depuis le gîte de Roya, je retrouve Fabrice qui semble bien occupé avec ses jumelles en train de scruter la pente au loin.
- Qu’est ce que tu regarde comme ça ?
- J’ai dû arrêter ma progression, cela fait un petit moment que je surveille 5 à 6 patous qui zonent par ici et qui ne me laissent pas vraiment passer.. Là je les ai perdus de vue, à part un là haut qui me scrute sans interruption..
Il n’en faut pas vraiment davantage pour me mettre en situation de stress.. A deux, on scrute le moindre mouvement pour voir où sont passés tous ces patous. Apparement, au nombre de 5, 6 ou même 7. Un seul ça va, deux ça devient intéressant mais plus.. On est clairement plus maître de la situation.
Quelques instants plus tard, on distingue finalement plusieurs patous qui sont bien loin. Profitons-en, tentons de rejoindre une petite baraque qui semble être le refuge du berger pour les nuits.
Mais une fois arrivé, on avait pas vu qu’un énième chien gardait la bâtisse. Aboiements à n’en plus finir, on se dépêche de contourner la maisonnette. Le chien vient dans notre direction, toujours en aboyant fortement. Je remarque qu’il semble boiter un peu, je décide donc de monter le plus en hauteur possible. Je me dis qu’il hésitera peut-être à venir plus haut.
J’ai vu juste! Ou alors, le simple fait de s’être éloigné de la bâtisse a suffit. Mais pas de pause, un autre patou, alerté par les aboiements de son collègue est en train d’arriver. On continue notre progression!
Finalement, on arrive à s’éloigner sans encombres et on arrive dans les hauteurs. On distingue enfin le troupeau de mouton qui se trouve à l’opposé de la vallée où nous nous situons.
Aucune idée si on risquait vraiment quelque chose, mais en tout cas, ce fut un moment d’une rare intensité et de stress durant ce périple. D’après ce qu’on dit, le simple fait de montrer que l’on est calme, que l’on ne s’approche pas du troupeau suffirait aux patous pour nous laisser tranquille. Ils nous annoncent simplement la couleur et qui est en charge de la protection du troupeau.
La suite de l’étape nous dévoile des panoramas splendides que je préfère directement vous présenter sous forme de photos.